
Lauréat du mois de février 2025 dans la catégorie Actu, il nous raconte les coulisses de sa photo gagnante
« Mon objectif était de documenter l’événement avec fidélité, en mettant en lumière à la fois la tension dramatique et le facteur humain inhérent à ce genre de situation. »

« Ce lundi 24 février 2025, j’avais pour sujet le passage d’un convoi exceptionnel traversant l’agglomération nancéienne. Ce convoi transportait une chaudière de 165 tonnes, destinée à l’usine Novacarb à Laneuveville-devant-Nancy.
J’ai commencé à suivre son trajet à partir d’Essey-les-Nancy, jusqu’à Tomblaine, capturant tous les clichés nécessaires pour illustrer mon reportage.
Cependant, connaissant l’existence d’un tablier provisoire installé sur le pont Gabriel-Fauré à Jarville-la-Malgrange, je savais que ce point offrirait les meilleures perspectives pour photographier l’énorme convoi en mouvement. A l’entrée de Jarville, j’ai décidé de décrocher afin de me positionner stratégiquement sur le pont, prêt à saisir l’instant.
J’ai immédiatement compris que le moment était crucial et qu’il fallait absolument capturer ce qui allait se produire.
Lorsque le convoi a commencé à basculer légèrement à plusieurs reprises sur sa gauche, je capturais des détails de la chaudière avec mon téléobjectif. Mais en voyant que la situation devenait critique, j’ai immédiatement compris que le moment était crucial et qu’il fallait absolument capturer ce qui allait se produire.
Sans perdre une seconde, je me suis repositionné tout en changeant de boîtier. L’urgence était palpable. C’est à ce moment précis que j’ai immortalisé l’instant où le chauffeur s’éjecte de sa cabine pour sauver sa vie, alors que le convoi basculait définitivement.
Ce cliché a été réalisé avec un boîtier Nikon Z6 II équipé d’un objectif Nikon Z 14-24 mm, au 24 mm, en mode manuel, avec les réglages suivants : f/8, 1/400 sec, ISO 640.
Mon objectif était de documenter l’événement avec fidélité, en mettant en lumière à la fois la tension dramatique et le facteur humain inhérent à ce genre de situation.
Recevoir le prix Maxppp du concours photo de la PQR du mois de février est une immense fierté. C’est une reconnaissance du travail de terrain, des risques qu’il implique, ainsi que la réactivité et de l’engagement exigés par le photojournalisme. »
